En l’espace de deux décennies, Duster a su se démarquer avec leur slowcore toujours aussi insaisissable. Chaque album de la part du trio est toujours un événement dans le monde de l’indie rock américain car les voici de retour avec leur troisième disque qui met fin à 19 années de silence radio.
Beaucoup de choses se sont passés et ont évolué entre Contemporary Movement paru en 2000 et ce troisième disque paru en décembre dernier. Il ne fait aucun doute que Clay Parton, Dove Amber et Jason Albertini n’ont rien perdu de leur mordant lorsque l’on écoute des monuments costauds tels que « Copernicus Crater » qui ouvre le bal mais encore les menaçants « Chocolate and Mint », « Summer War » et « Damaged ». Duster est de retour et ça va chier !
Entre space-rock mutant, slowcore solennel et indie rock martial, le trio californien retrouve sa formule fétiche d’il y a deux décennies en les remettant au goût du jour pour ne pas désorienter son auditoire d’auparavant. Duster nous offre des riffs colossaux et une section rythmique menaçante sur des textes aux airs d’apocalypse que ce soit sur « Letting Go » ou encore « Hoya Paranoia » qui restent égaux à eux-mêmes. Pour ce troisième disque qui sonne leur parfait retour, le trio californien vient reprendre le trône qu’il était en droit d’attendre. Espérons ne pas attendre deux nouvelles décennies pour un quatrième disque cependant.
Note: 8.5/10