Nous avions fait connaissance avec Alex Izenberg en 2016 lorsqu’il avait publié son premier disque Harlequin. De suite, nous avions découvert un artiste californien qui était à l’aise dans des territoires baroques et psychédéliques sans pour autant nier son côté dandyesque qui lui va comme un gant. Quatre années se sont écoulées et il revient avec son successeur intitulé Caravan Château.
Afin de mieux conserver cette image de dandy romantique désabusé, Alex Izenberg a fait appel à la crème de la crème pour ce Caravan Château. Ce n’est pas un hasard si l’on retrouve Chris Taylor de Grizzly Bear mais également Jonathan Rado de Foxygen et Ari Balouzian aux manettes pour nous embarquer dans cet univers baroque et aérien contenant de sublimes ritournelles psychédéliques. On pensera notamment au titre introductif nommé « Requiem » qui plante le décor de façon somptueuse et floydienne dans l’âme tout comme « Sister Jade » avec ce piano rappelant « Take Five » de Dave Brubeck et le plus soulful « Disraeli Woman » ayant de quoi rappeler aussi bien Simon & Garfunkel que Harry Nilsson par moments.
Tout au long de ce Caravan Château, Alex Izenberg arrive à nous embarquer dans cet univers si charmant où la pop baroque et pastorale des années 1960 remises au goût du jour prenaient des dimensions romantiques. C’est avec de splendides titres tels que les allures dignes de Neil Young de « Anne In Strange Furs » sans oublier les mélodies brumeuses que sont « Dancing Through The Turquoise » et « Bouquets Falling In The Rain » au mellotron et aux chœurs irrésistible que l’on a affaire et le californien fait parler sa sensibilité artistique tout au long avec également « December 30th » et « Revolution Gris » en guise de cerise sur le gâteau.
Avec Caravan Château, Alex Izenberg atteint un nouveau sommet de créativité. Le natif de Los Angeles arrive parfaitement à incarner le poète séducteur des temps modernes parfois maudit mais complètement attachant et il ne fait pas de faux pas, ce qui mérite à être souligné.
Note: 8/10