Souvenez-vous lorsque nous avions mis en lumière Sibusile Xaba lorsqu’il avait publié son premier album Open Letter To Adoniah (chroniqué ici). On avait découvert sa musique blues hypnotique et voyageuse non dénuée d’émotions qui l’a révélé au grand public. Cette année, il récidive avec un second disque du nom de Ngiwu Shwabada.
On se remet dans le bain avec le jeu de guitare de Sibusile Xaba qui sent parfaitement les rues de Pretoria, sa ville natale. L’interprétation y va de pair également sur « Elihle » mais également sur « Uqondile » et « Mvelo » où il puise son inspiration vers le maskandi et le malombo pour les remettre au goût du jour. Il ira rendre hommage à ses ancêtres tout au long que ce soit sur « Uyahlupha » ou sur « Makwande Lwembe » et « Abakhohlwanga » pour mieux nous émouvoir.
Sibusile Xaba se sent particulièrement à l’aise sur ses influences musicales citées plus haut agrémentées de blues et de jazz et au milieu de ces percussions, son interprétation aura de quoi nous interpeller. Ngiwu Shwabada laissera place également un peu de place à l’improvisation notamment sur « Umndeni » ainsi que sur la conclusion jazzy nommée « Phefumula » conviant Shabaka Hutchings qui s’étire sur plus de 18 minutes. Le musicien de Pretoria continue de sortir des sentiers battus avec ce flot d’émotions et de péripéties irrésistibles.
Note: 7.5/10