Lorsque Petit Prince avait débarqué avec son premier EP du nom de Je vous embrasse (chroniqué ici), sa popularité a monté en flèche. Le cofondateur de Pain Surprises est désormais sur sa lancée et présente un tout premier long-format du nom de Les plus beaux matins.
Marchant sur les pas de son EP, Petit Prince nous embarque dans un univers aussi bien romantique que surréaliste. S’ouvrant sur un « Endors toi » qui n’est pas une reprise de Tame Impala, le musicien français raconte l’amour qu’il éprouve de ses proches ainsi que les petits instants de bonheur du quotidien notamment sur « Tendresse canapé » et « Club Med 2002 ou 2003 ». Tour à tour lancinant avec « JSP » ou plus énergique avec « Les amis de mes amis », sa pop psychédélique ne laissera personne indifférent.
Convoquant aussi bien le groove bien foufou d’Unknown Mortal Orchestra que les productions plus denses dignes de POND ou de King Gizzard & The Lizard Wizard, Les plus beaux matins est un sacré voyage musical placé sous le signe de l’amour et de la bienveillance. Petit Prince nous impressionne tout au long avec « Conte Breton » et « Maman 67 » fonctionnant comme un ascenseur émotionnel avant d’être libéré par le morceau-titre final en guise de feu d’artifice.
Le cofondateur de Pain Surprises sort de la norme avec un premier disque brillant de mille feux où le matin est synonyme de quiétude et de bonheur personnel pour notre auteur qui réussit à se délivrer de ses angoisses permanentes. Encore un matin pour Petit Prince, comme dirait la chanson.
Note: 8.5/10