Pour des raisons que vous devez sans doute savoir, je n’ai jamais eu le temps de chroniquer Molecules, précédent album de Sophie Hunger, paru à l’été 2018. Et je dois l’avouer que je le regrette plutôt amèrement car j’en ai pensé du bien de ce disque contrairement à pas mal de mes confrères. Mais bon l’heure n’est pas aux lamentations mais à celui du retour de la prolifique musicienne avec son nouveau disque nommé Halluzinationen.
Durant ce laps de temps, Sophie Hunger a enfin quitté son Bern natal pour aller rejoindre la capitale allemande. Trouvant son inspiration pour la ville berlinoise, la musicienne s’épanouit entre rêve et réalité comme le prouve les compositions de pop nerveuses mais touchantes que sont « Liquid Air » qui ouvre le bal mais également « Bad Medication » où elle est de nouveau inspirée par la vie nocturne berlinoise. Une pointe d’électronique se joint que ce soit sur le morceau-titre et sur l’enlevé « Everything Is Good » où l’on sent ses hallucinations positives vacillant de l’ombre à la lumière.
Alternant la langue de Sheakspeare sur l’élégante « Alpha Venom » ou l’allemand sur « Finde Mich » ou la ballade touchante du nom de « Rote Beeten aus Arsen », Sophie Hunger renoue avec l’intensité et la ferveur de The Danger of Light où la solitude est la source d’inspiration pour ce nouveau disque. En arpentant les rues berlinoises en pleine nuit, on arrive à plonger dans les pensées de l’auteure que ce soit sur la lancinante « Maria Magdalena » ou la prenante « Security Check ».
S’achevant sur la bouleversante « Security », Halluzinationen qui fut enregistré dans des conditions live aux mythiques studios Abbey Road est un parfait retour aux sources pour Sophie Hunger. La ville berlinoise est une inépuisable source d’inspiration pour la musicienne bernoise qui alterne différentes hallucinations positives ou négatives lui permettant de sortir de sa zone de confort.
Note: 8.5/10