En 2018, Marie Davidson avait pété les scores avec son disque nommé Working Class Woman qui n’a malheureusement pas été chroniqué dans nos colonnes. Quoi qu’il en soit, qu’elle soit en solo ou avec son duo Essaie Pas, la musicienne montréalaise reste insaisissable et elle continue de l’être avec son nouveau groupe L’Œil Nu ainsi que son nouvel album nommé Renegade Breakdown.
Avec L’Œil Nu, Marie Davidson ajoute plus d’une corde à son arc musical et ce Renegade Breakdown en est la preuve concrète. Il suffit d’écouter les deux premiers titres qui ouvrent le disque que sont le morceau-titre aux relents électro-pop dignes des années 1980 allant de Kraftwerk à Justice sans oublier ses paroles flegmatiques et à l’humour noir mais également « Back To Work » plus électro-rock aux solos de guitare dignes d’AC/DC pour s’apercevoir de la versatilité du groupe.
En effet, Renegade Breakdown est riche en surprises avec les influences électro-rock de « Worst Comes To Worst » qui n’est pas une reprise de Dilated Peoples et de « C’est parce que je m’en fous » plus funk digital ou encore d’autres moments plus romantiques comme les sonorités folk de « Center Of The World (Kotti Blues) » et de la valse romantique et psychédélique de « La Ronde » interprétée en français. Marie Davidson et L’Œil Nu ajoutent de l’eau dans leur vin avec cette ode à la solitude et à l’imagination peu fertile sur le jazz lounge de « Just In My Head » ou la touchante ballade de « My Love ».
Une fois de plus, Renegade Breakdown prouve que Marie Davidson continue à être prédominante et fascinante. Avec l’aide de L’Œil Nu, elle sort de sa zone de confort technoïde pour offrir un disque éclectique faisant parler son art à haut potentiel mais avec une sensibilité hors du commun.
Note: 8/10