Vous pensez que la scène musicale de Melbourne était déjà concentrée ? Et bien non car voici venir Thibault. Ce n’est pas un prénom mais tout simplement le nom du nouveau projet musical de la musicienne locale Nicole Thibault (et oui, il fallait inventer) qui a longtemps officié auprès de Minimum Chips. Après leur dissolution, il était temps pour elle d’aller de l’avant en présentant son nouveau projet ainsi que le premier album qui va avec nommé Or Not Thibault.
Marchant sur les braises encore chaudes de Minimum Chips, Thibault qui compte également dans ses rangs Rebecca Liston de Parsnip, Lachlan Denton de The Ocean Party ou encore Julian Patterson. Très vite, on ferme les yeux et on se laisse emporter par les ascensions motorik pop et dream-pop qui composent les mélodies célestes et psychédéliques de « See The World » qui ouvre le bal mais également « Centrelink » résolument sixties dans l’âme et « Wanting To Be Alone ». Le groupe 100% Melbourne a beaucoup écouté Broadcast et Electrelane mais il y a également de quoi rappeler les portés disparus The Shortwave Set à l’écoute de « Drama » avec un solo de melodica du plus bel effet et de « Continuer ».
On continue à rêver en compagnie de Thibault avec les compositions cristallines de « Cathy Cathy » ainsi que de « Spanakopita » et de « Moody Ghost » où le quatuor nous mène dans des contrées mystiques et lancinantes. La formation de Melbourne arrive à faire passer l’humour et le sarcasme des textes sous un format des plus cinématographiques que ce soit sur « Late Expectations » ainsi que sur sa suite logique nommée « Later Expectations » et ce jusqu’au final des plus hypnotiques nommé « Too Much Time ». Après quatorze années d’absence, Nicole Thibault renaît de ses cendres et avec une nouvelle génération de musiciens australiens qui sont venus prendre la relève avec elle.
Note: 8.5/10