Et si l’album krautrock psychédélique de l’année venait tout droit de Lille ? On dit ça parce qu’on s’est pris une sacrée claque en compagnie de Temps Calme. Le trio est composé d’Olivier Desmulliez (Ed Wood, L’Objet…), de Samuel Allain (Black Bones) aux claviers ainsi que de Nicolas Degrande (Louis Aguilar) à la batterie et avait jusque là publié un premier EP passé bien trop inaperçu. Mais avec leur premier long format nommé Circuit, on parie qu’ils vont changer la donne.
Le premier disque de Temps Calme s’ouvre sur un « Aquafalling » qui définit parfaitement le style musical du trio lillois: céleste, psychédélique et ô combien voyageur. Entre guitares mélodiques, claviers trippy et rythmiques précises et enveloppantes, Temps Calme saura nous emporter à travers des morceaux audacieux aux envolées lyriques que sont « Emie », « Dancing Owl » ainsi que « Bunny Breckinridge » qui continueront de nous impressionner au cours d’écoutes répétées.
Circuit fourmille d’idées grandioses avec des titres savoureux et aventureux tels que le nuageux « Solheimasandur » aussi bien électronique qu’organique ou bien encore les allures krautrock rythmés de « Aiko » et de « Monstera » où le trio lillois nous offre un voyage sonique inoubliable sans véritable destination. Temps Calme sait parfaitement distiller ses influences à la perfection notamment sur le plus rude et psychédélique « Vampires » avec un duo guitare/claviers irrésistible tandis que les rythmes se font plus intenses avant d’être délivré par un « Ink » en guise de conclusion soufflant le chaud et le froid avec une précision monstre. Entre krautrock, free-jazz et pop psychédélique, Temps Calme nous offre LE disque le plus impressionnant de cette fin d’année, et on doit avoir que l’on n’a pas ressenti ses frissons depuis… Grooms ?
Note: 9/10