L’année 2020 est devenue le synonyme de l’année de la mort. Et c’est dire que l’on a tout vécu durant cette sombre année et nous rappelle que la mort pointe le nez quand on s’y attend le moins. Et justement, Tunng qui nous avait laissé avec un Songs You Make At Night deux ans plus tôt (chroniqué ici) se questionne sur ce sombre sujet avec un nouvel album intitulé Dead Club.
Une fois de plus, le groupe de folktronica britannique fait appel à son inventivité pour aborder le thème de la mort mais teintée d’une douce mélancolie. Tunng mêlera ambiances mystérieuses avec notamment l’introduction intitulée « Eating The Dead » s’étirant sur sept somptueuses minutes ainsi que « SDC » plus synthpop et l’entraînant « The Last Day » et d’autres plus joviales avec « Death Is The New Sex » et « A Million Colours » qui sont des titres pop plutôt addictifs afin de détendre quelque peu l’atmosphère. Mission réussie pour le moment.
Mike Lindsay et ses compères font parler de nouveau leur expertise sur ce Dead Club qui dédramatise le sujet tabou qu’est la mort. Que ce soit sur de sublimes ballades à l’image de « Three Birds », « Carry You » et de « Tsunami » ou des splendides arrangements salvateurs que sont « Man », Tunng opère toujours par la grâce et l’élégance. On continuera à être bercé tout au long de ce disque avec également « Scared To Death » et « Fatally Human » qui auront de quoi nous bouleverser par tant de beauté sépulcrale mais avec une légèreté qui est la marque de fabrique du groupe. Dead Club est un nouveau disque qui aide à relativiser les sombres circonstances actuelles avec des titres faussement insouciants mais ô combien enchanteurs.
Note: 7.5/10