Cette année est tout simplement éprouvante pour tout le monde. On s’est mangé que des mauvaises nouvelles et cela a donné raison sur notre santé mentale. Rassurez-vous, on n’est pas tous seuls car voici venir Tiña qui est un quatuor venu de South London qui est spécialiste en la matière de santé mentale comme l’atteste leur premier disque du nom de Positive Mental Health Music.
Les nouveaux venus du roster Speedy Wunderground (qui compte également Squid et black midi dans ses rangs) savent parler des problèmes mentaux que chaque humain traverse. La santé mentale est un thème récurrent chez beaucoup d’artistes et de groupes indie rock en herbe mais la plume de Joseph Loftin aura de quoi nous interpeller. Et c’est à travers des morceaux à mi-chemin entre pop psychédélique et post-punk que Tiña arrive à diffuser son message, que ce soit sur l’introduction méditative du nom de « Buddha » (« I put my wash out at 1pm and everyone I know is doing better than me ») ou encore sur les acérés « Rosalina », « Rooster » et « Closest Shave ».
Convoquant aussi bien les influences de Black Angels que Brian Jonestown Massacre que ce soit sur « I Feel Fine » et le gentiment onirique « Growing In Age » tandis que Tiña multiplie les ambiances comme bon leur semble. On en veut pour preuve « New Boi » et « It’s No Use » qui vont puiser dans des sonorités plus terre-à-terre tout comme sur « Golden Rope » rappelant la verve de Car Seat Headrest.
Abordant sans vergogne les sujets de dépression, de burnout et d’anxiété, le groupe britannique ainsi que leur producteur Dan Carey redonne un brin d’espoir notamment sur « People » en guise de conclusion qui incite à la solidarité et à l’entraîne afin de se battre contre les pensées négatives qui polluent à longueur de journée. Tiña a trouvé le remède musical en cette fin d’année bien morbide et c’est un essentiel.
Note: 8/10