On continue notre saga des revenants de la musique avec cette fois-ci le retour de Plankton Wat. Le membre d’Eternal Tapestry n’avait donc pas publié de disques depuis son fédérateur Drifter’s Temple en 2013 avant de disparaître de la circulation mystérieusement. Il a donc choisi l’année 2021 pour faire son grand come-back avec son successeur tant attendu du nom de Future Times.
Nous voici de retour sur les terres mystérieuses de Portland où réside notre hôte avec des compositions psychédéliques et mystiques dont lui seul a le secret. Plankton Wat nous emmène dans des contrées astrales avec entre autres les audacieux « The Burning World » en guise d’entrée en matière mais également « Nightfall », « Modern Ruins » et autres « Sanctuary » où on sent que notre hôte a plongé dans les disques d’Alice Coltrane, de Can et de Pharoah Sunders pour installer une atmosphère si dense et si étrange. Un peu comme à l’image de l’année 2020 et de cette année quoi.
Plankton Wat fourmille de bonnes idées avec des titres volontairement avant-gardistes qui synthétiseront l’ambiance ambivalente de ce que nous traversons: entre pandémie, violences policières à l’encontre de la communauté afro-américaine, les mouvements féministes qui montent de plus en plus au créneau. Mais la seconde partie laisse place étrangement à un brin d’optimisme comme l’atteste des morceaux plutôt légers tels que le morceau-titre et « Defund The Police » avant de s’achever avec un extatique « Wild Mountain » qui possède des airs de happy-end avec toujours cet aspect astral et mystique qui lui va comme un gant. Pour un grand retour, il a gagné son pari et on ne s’en lassera définitivement pas.
Note: 7.5/10