Harmony Woods avait marqué son auditoire avec son second disque du nom de Make Yourself At Home il y a un an et demi plus tôt (chroniqué ici). Le projet mené par Sofia Verbilla ira asseoir sa petite notoriété avec ses compositions à mi-chemin entre indie rock DIY et emo afin de chasser ses vilains nuages et elle continue sur cette voie avec un album surprise (et oui, on ne s’y attendait pas, ça fait beaucoup là non ?) du nom de Graceful Rage.
Paru là où on ne s’y attendait pas, Harmony Woods ira raconter à quel point cette foutue pandémie l’a isolé des autres alors qu’elle faisait ses études et sortait de la tête de l’eau. Une fois de plus, les vilains nuages viendront l’embêter une fois de plus et elle tente de les chasser de nouveau en musique avec ces huit nouvelles compositions qu’elle a mises en boîte avec la sensation du moment qu’est Bartees Strange. Démarrant en trombe avec un « Good Luck Rd. », Sofia Verbilla nous met dans l’ambiance avec un début folk avant de prendre des élans plus électriques.
Graceful Rage fera parler ses différents traumatismes du passé qui surgissent en raison de cette pandémie et de ce confinement bien infernal. On citera des morceaux purement émo tels que « Rittenhouse » et « Easy » où Sofia Verbilla se venge et ira même afficher ceux qui ont essayé de lui causer du tort avec les allures pop-punk de « God’s Gift To Women » définitivement féministe en enterrant les fuckboys, les porcs et les mecs toxiques. Harmony Woods écrit tout ce qu’elle a sur le cœur avec le sombre « Holding You To You » (« You’re screaming from an empty room, what will you do when no one’s left to yell back at you ? », chante-t-elle) et la ballade de clôture nommée « I Can’t » à mi-chemin entre Avril Lavigne et The Goo Goo Dolls où elle repart sur de bonnes bases (« I’ll keep my mouth shut, baby, save it for the ones who love me […] You will never hurt me again »). Avec Bartees Strange aux commandes, la musicienne de Phildelphie continue de voler de ses propres ailes et réussit à cicatriser ses plaies les plus profondes.
Note: 8.5/10