En l’espace de huit disques, ÅRABROT n’aura laissé personne indifférent. Le duo norvégien a su se faire une place dans le milieu avec leur musique gothique et inquiétante et ils continuent sur cette lancée avec l’arrivée de leur successeur intitulé Norwegian Gothic.
Voici venir seize nouveaux titres où ÅRABROT creuse le sillon de leur musique bien particulière. Norwegian Gothic s’ouvre sur un « Carnival Of Love » où Kjetil « Tall Man » Nernes et Karin « Dark Diva » Park alternent montées célestes et descentes caverneuses post-apocalyptiques en musique. Le duo arrive à cerner influences post-punk, rock’n’roll et noise-rock à travers des titres inquiétants mais ô combien cinématographiques tels que « The Rule of Silence », « Feel It On » et autres « The Lie » complètement envoûtants et étouffants.
Accompagné de Lars Horntveth de Jaga Jazzist, le violoncelle Jo Quail, Tomas Järmyr de Motorpsycho, Andres Møller de Turbonegro et Massimo Pupillo de Zu, ÅRABROT nous en fait voir de toutes les couleurs avec des titres cathartiques à l’image de « Kinks Of The Heart » aux mélodies éblouissantes ou de l’empoisonné « Hailstones For Rain » et des moments plus rudes comme « (This Is) The Night » et « Hard Love ». Norwegian Gothic ajoute tout de même de la beauté dans la dureté où les deux membres se partagent le micro pour confirmer ce côté yin et yang vocalement sur « Hallucinational » où Karin « Dark Diva » Park nous enivre ou sur « Hounds of Heaven » avec Kjetil « Tall Man » Nernes qui prend le relais avec ses élans dignes de Nick Cave tout comme sur « Deadlock » avant que surgissent les guitares étouffantes en fin de morceau.
Après un périple psychédélique lancinante et cuivrée de sept minutes nommé « The Moon Is Dead » et une conclusion cosmique, Norwegian Gothic ira confirmer leur réputation sur ce neuvième disque. ÅRABROT continue de faire parler leur univers gothique et torturé à travers ces seize titres intenses qui marqueront au fer rouge leur place dans la scène musicale norvégienne.
Note: 7.5/10