Depuis quelques années maintenant, tous les yeux et oreilles sont rivées vers cette personne: Girl In Red. La jeune artiste norvégienne de 22 ans aura conquis les fans et la presse spé avec une poignée d’EPs et de singles pour les moins mémorables. Il aura fallu la fin du mois d’avril pour que paraisse enfin le premier album de la demoiselle du nom de if i could make it go quiet.
Au milieu d’une concurrence fortement accrue avec d’autres actes comme Arlo Parks ou encore Alex The Astronaut, Girl In Red arrivera tout de même à s’élever de la masse avec un truc en plus. Marie Ulven ira s’adresser directement à la communauté LGBTQIA+ en revendiquant son identité queer à 100% et ira raconter ses histoires d’amour et de peine queer sur ces onze compositions indie rock FM aussi bien entraînantes qu’envoûtantes. On plonge facilement dans son quotidien avec des morceaux acidulés et accessibles comme l’introduction nommée « Serotonin » mais également « Did You Come? » et « Body And Mind » aux textes qui sont remplis de sincérité tout comme sur « midnight love ».
Et il y a fort à parier qu’elle sait parfaitement parler à cette audience et prône pour la tolérance envers les autres identités sexuelles. Girl In Red ne néglige pas pour autant d’autres sujets tabous qu’est la santé mentale des jeunes qui est mise à l’épreuve surtout en cette période bien rude. Elle relate tout ce que peut ressentir une personne LGBTQIA+ à travers des titres bien produits comme « hornylovesickmess » et « You Stupid Bitch » en passant par « Rue » et « Apartment 402 » avant de redonner espoir à son auditoire sur le touchant « I’ll Call You Mine ».
S’achevant sur une sorte de requiem instrumental nommé « it would feel like this », Girl In Red ne déçoit que rarement l’épreuve du premier disque accessible et efficace. Avec if it could make it go quiet, la musicienne norvégienne atteindra un nouveau statut en matière d’indie rock queer made in Norvège où elle s’impose en tant que porte-parole de cette jeunesse.
Note: 8/10