Noods – Blush

Lorsque l’on évoque l’émergence de nouveaux groupes indie rock américains de ces dernières années, 80% sont de nouveaux groupes emo ou post-hardcore. Et les 20% restants font encore de la résistance. La preuve avec Noods qui est un quatuor new-yorkais composé de hum Trish Dieudonne (chant, guitare), Nick Seip (chant, synthés, guitare, piano), Shane Danaher (batterie, synthés) et de Mandy Romano (basse, chœurs) et qui nous étonne avec leur premier disque intitulé Blush.

En effet, Noods ira puiser son inspiration auprès de la jangle-pop bucolique avec un léger zeste d’indie pop fuzzy, un peu comme une fusion entre Real Estate et Future Teens, voyez ? Et bien cette fusion si mélodique se fait bien ressentir sur des morceaux somptueux et ensoleillés tels que « Okay » qui ouvre le bal mais également « Ego » et « You Don’t Know Me » interprétés par Trish Dieudonne. Une belle façon pour elle de présenter son quotidien parsemé d’embûches et de questions existentielles sous fond de notes de guitares mélodiques et de rythmiques aussi bien dansantes qu’enivrantes, où l’on prendra plaisir à écouter ce disque les doigts de pied en éventail sur un hamac.

Nick Seip n’est pas en reste car il a aussi des choses à dire. La preuve avec les impeccables « Sheets », « Empathy » et autres « Always On My Mind » rappelant quelque peu la nonchalance des (regrettés) Twerps avec quelques lignes discrètes de synthés pour bien relever le tout. On appréciera quelques beaux moments aériens que sont « Pillow » et « Donkey Kong » où le tandem Dieudonne/Seip arrive à exprimer leur vulnérabilité sous de splendides mélodies mais également « Pink Cabbage » et « Starting Over (Again) » aux rythmes langoureux qui nous enveloppent dans un cocon virtuel.

Passée la conclusion intitulée « Boundaries » pour la moins catchy, tout nous laisse à penser que Noods a sa place sur la scène indie américaine du futur. Avec leur premier album Blush, leur jangle-pop fuzzy saura nous faire rêver et nous transporter au plus profond des songes des new-yorkais qui sont en quête d’une paix et d’une sérénité pas bien lointaine. De quoi faire rougir son auditoire.

Note: 8/10

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