Perfect Angels – Exit From The Ultra-World

Une autre découverte musicale m’est tombée sous les oreilles en fouillant quelque peu les recoins sombres de Bandcamp. J’étais tombé par hasard sur Perfect Angels qui est un mystérieux duo mené par le toujours aussi workaholic Zach Philipps (qui a publié deux disques en début d’année avec Blanche Blanche Blanche et Fievel Is Glauque dont je toucherai deux mots si j’ai le temps) et Olia Eichenbaum. A eux deux, ils publient un premier disque bien intrigant du nom d’Exit From The Ultra-World.

A l’écoute de ce premier disque, Perfect Angels semble avoir trouvé la formule gagnante entre pop psychédélique, jazz, girl group et influences latines pour un résultat hors du commun et complètement barré. Entre la voix haute perchée d’Olia Eichenbaum où l’on croirait défoncé à l’hélium et les productions de Zach Philipps qui s’élèvent au-delà du commun des mortels, à l’écoute des morceaux aussi bien étranges qu’attachants que sont « The Moat » qui ouvre le bal avec un solo de saxophone en supplément mais également « All Love » et autres « You’re So Alive » qui rappelleront quelque peu les fantaisies de Domenique Dumont.

On appréciera aussi bien les rythmes bossa nova de « The Informant » que les passages oniriques venues d’un autre monde que sont « Una Palabra [Pippo Sebra with Susana Bosch] » ou encore « Sightseeing ». Il n’empêche que Perfect Angels étonne pour son étrangeté qui habille les compositions courtes et ouatées que sont « Sweetheart », « Lamb of Shame » et « Out of Touch » où ses influences citées plus haut arriveront à briller de mille feux et témoigneront de l’incroyable alchimie entre le tandem Eichenbaum/Philipps. Il n’empêche qu’Exit From The Ultra-World qui se clôture avec les nébuleux « Angels Suffering » et « No Better Pain » puisse être une sacrée curiosité musicale que le monde se doit d’écouter pour s’évader de la Terre pour un petit moment.

Note: 7.5/10