Cela fait une décennie que Fog Lake existe et nous enivre musicalement. Le dernier EP du side-project solo d’Aaron Powell en date de novembre 2018 a prouvé qu’il avait encore de la ressource et il le confirme de nouveau avec son nouveau long-format intitulé tragedy reel.
Ici, Fog Lake racontera comment le confinement et l’isolement forcé lui ont permis de prendre du recul sur sa vie. C’est avec neuf compositions éthérées et bouleversantes à mi-chemin entre slowcore, bedroom-pop lo-fi, dream-pop et indie folk que l’on a affaire tant on pénètre avec autant de facilité dans son intimité sur « crystalline » qui ouvre le bal mais également sur « dakota » et sur la magnifique « latter day saint ».
tragedy reel ira concoquer les esprits des légendes regrettées que sont Mark Linkous et Elliot Smith mais avec la patte du canadien se fait ressentir tout au long. On en veut pour preuve les ritournelles lancinantes que sont « catacombs » et « crocodile » qui nous feront verser une larme tant Aaron Powell s’examine sur son parcours avec tant d’humilité et de sincérité. Le sommet est atteint avec « pity party » et « june » prouvant que Fog Lake a encore de la ressource lorsqu’il s’agit de nous émouvoir. Pour le musicien de Glovertown, l’isolation ça a du bon.
Note: 9/10