Lorsqu’il n’officie pas au petit écran, Johnny Flynn retourne à sa passion première qu’est la musique. Cela faisait un petit bout de temps qu’il n’avait pas touché sa guitare que cela en devient rare en quelques sortes. Cette année, il prête ses forces avec l’auteur naturaliste Robert MacFarlane pour un disque collaboratif intitulé Lost In The Cedar Wood.
Très vite, on embarque dans un univers champêtre avec des compositions à mi-chemin entre blues-folk, alternative country et Americana. Johnny Flynn et Robert MacFarlane font opérer la magie avec des titres bucoliques et rustiques tels que « Ten Degrees of Strange » où l’on se familiarise avec la voix éraillée de notre hôte qui n’a pas perdu une ride mais également « The World To Come » au crescendo remarquable mais également les introspectifs et aériens « Gods And Monsters » et « I Can’t Swim There ».
Si les compositions paraissent somptueuses et guillerettes comme sur « Bonedigger » ou encore sur « Flood In The Desert » et sur « Enkidu Walked », le thème de Lost In The Cedar Wood l’est beaucoup moins. Derrière cette couche de folk traditionnel, Johnny Flynn et Robert MacFarlane iront dénoncer la destruction de l’environnement par l’humain avec notamment « Tree Rings » ou encore « Home and Dry » tirant son inspiration du poème The Epic Of Gilgamesh afin de le remettre au goût du jour. Et le résultat est bluffant de qualité car il permet de contraster des textes graves aux compositions joyeuses et voyageuses auquel le tandem réussit à nous conforter aisément.
Note: 8/10