Si vous pensez que Half Waif allait en rester là après The Caretaker l’année dernière (chroniqué ici), vous vous mettez le doigt bien profond là où je pense. Nandi Rose Plukett avait confirmé sur la scène avec son dernier disque si vulnérable et attachant qu’une suite était en préparation. Voici venir un an plus tard son successeur intitulé Mythopoetics.
Toujours aussi intimiste, Half Waif continue à panser les blessures du passé sur ce nouveau disque axé sur un nouveau départ. L’introduction menée au piano intitulée « Fabric » aura de quoi planter le décor tant la vulnérabilité de la musicienne new-yorkaise continue de nous émouvoir à travers des compositions pop aux allures mélodramatiques à l’image de « Swimmer », « The Apartment » et de « Sourdough » avec son interprétation à couper le souffle.
Mythopoetics verra donc Nandi Rose Plunkett plus lucide face à la réalité de la situation. C’est à travers des morceaux forts en émotion à l’image de « Party’s Over » et de « Orange Blossoms » que l’on assiste à une évolution de notre hôtesse qui voit de plus en plus clair en pansant ses blessures avant que des pièces étrangement lumineuses que sont « Sodium & Cigarettes » viendront s’y greffer.
Ajoutez cela à un « Powder » en guise de conclusion au piano et vous obtiendrez un autre sans faute de la part d’Half Waif. Avec Mythopoetics, Nandi Rose a réussi son virage qui est celui de la lucidité et de l’acceptation qui reste prometteur pour la suite.
Note: 8/10