Vous le savez désormais: Ali Shaheed Muhammad et Adrian Younge sont les Frankenstein de la musique. Leur saga Jazz Is Dead convie les légendes de la musique jazz/soul/world music qui nous prouvent pourquoi ils ont changé la facette de la misique. Pour ce huitième épisode, ils appellent donc Brian Jackson.
Pour les plus incultes d’entre vous (et je ne vous applaudis pas du tout), Brian Jackson a été au centre d’un des disques les plus influents du regretté Gil Scott-Heron, à savoir Winter In America. Ce huitième épisode est en réalité un des premiers albums enregistrés par le trio selon les dires d’Ali Shaheed Muhammad mais arrivera à canaliser l’ambiance du label Jazz Is Dead. En fin de compte, l’ambiance digne de Winter In America est plus que palpable lorsque l’on écoute des titres jazz-funk tels que « Under The Bridge » en guise d’introduction mais aussi le spatial « Mars Walk » aux moogs raffinés et l’hommage subtil à « Nancy Wilson ».
Beaucoup de choses sont à souligner sur ce disque sonnant 70’s sans jamais tomber dans la désuétude. On y décèle des influences afro sur « Baba Ibeji » et occidentales avec « Bain de Minuit ». Adrian Younge, Ali Shaheed Muhammad et Brian Jackson font la paire tout au long de ce huitième volet de Jazz Is Dead qui nous font voyager jusqu’au bout du monde, notamment sur le bien-nommé « Ethiopian Sunshower » qui clôture le bal avec ces influences éthio-jazz raffinés aux petits oignons. La suite au prochain épisode.
Note: 8/10