De la douceur et de l’évasion, en veux-tu en voilà. Et c’est avec le grand retour de Lionlimb que l’on a affaire. Le projet du musicien Stewart Bronaugh avait marqué son territoire avec ses deux disques emblématiques que furent Shoo en 2016 (chroniqué ici) et Tape Recorder en 2018 (chroniqué ici). Et le duo de Nashville a décidé de faire un retour gagnant avec son successeur intitulé Spiral Groove.
À l’écoute de ce nouveau disque, on sent que Lionlimb a brassé une multitude de tempêtes. Stewart Bronaugh, notamment, a eu une crise d’épilepsie lui ayant failli lui coûter cher et a par la suite pris du recul sur sa vie afin de se ressourcer. C’est à travers des compositions baroques et touchantes telles que l’introduction nommée « Electric » posant les bases tout comme les somptueuses « Everyday » et « Here » qui sont de véritables plaidoyers envers la vie.
Une fois de plus, Lionlimb ira puiser son inspiration auprès du regretté Elliott Smith mais encore auprès de Bright Eyes et de The Magnetic Fields dont les influences se font ressentir à travers des titres plus touchants qu’à l’accoutumée. C’est notamment le cas pour « Lifespan » et « Nothing » où la formation de Nashville compte nous émouvoir tout en musant sur la mort et sur les défis de certaines addictions pouvant briser une vie. Les arrangements baroques qui les accompagnent notamment sur « Loveland Pass », « Real LifeM et « Temporary » font de ce Spiral Groove un disque d’exception où Lionlimb soigne son retour avec une grande aisance.
Note: 8.5/10