Lionlimb – Tape Recorder

Il y a deux ans, nous avons découvert un nouveau venu du roster de Bayonet Records répondant au nom de Lionlimb. Le duo de pop psychédélique originaire de Nashville composé de Stewart Bronaugh et de Joshua Jager qui ont accompagné Angel Olsen en tournée avait publié un premier album du nom de Shoo (chroniqué ici) qui fut gravé dans nos mémoires en raison de ses compositions rétro du plus bel effet. Les voici de retour avec Tape Recorder.

Ici, le groupe passe à l’étape supérieure en se réinventant musicalement à travers ces six titres. Tape Recorder ira puiser dans les inspirations plus baroques et orchestrales sentant bon les années 1960-1970 et cela s’entend avec brio sur les arrangements renversants de « Clover » qui ouvrent le bal avec classe mais aussi « Maria » avec son refrain magistral et le morceau-titre remarquable pour son crescendo frémissant. Lionlimb ira se rapprocher tout doucement de Grizzly Bear et de Fleet Foxes en brouillant les pistes entre indie folk et pop baroque avec une section de cordes sublimant les longues pièces maîtrisées que sont « Star Mangled » et « Swallow’s Song » où ils sortent le grand jeu.

Armé également d’un piano et d’une clarinette, Tape Recorder ira s’éloigner clairement des influences de feu Elliott Smith sur son premier album pour aller chercher des inspirations beaucoup plus ambitieuses avec notamment « Velvet » qui viendra clôturer cette cérémonie solennelle et si riche en sonorités. Une fois de plus, Lionlimb est bien parti pour nous surprendre à chacune de ses sorties.

Note: 8/10