Manic Street Preachers – The Ultra Vivid Lament

Une rentrée n’est pas une vraie rentrée tant qu’ils ne sont pas là: Manic Street Preachers fait son retour. Le légendaire groupe gallois dont on peut se passer de présentation n’avait pas donné signe de vie depuis leur disque Resistance Is Futile paru en 2018 et forcément, on était impatients d’écouter leur successeur tant attendu du nom de The Ultra Vivid Lament.

James Dean Bradfield, Nicky Wire et Sean Moore qui sont les trois survivants de cette grande aventure musicale passent la quatorzième. Ce nouveau périple musical est placé sous le signe de la sérénité, la nostalgie et de la douce mélancolie comme l’attestent des titres pop aux arrangements soignés et romancés tels que « Still Snowing In Sapporo » qui ouvre le bal mais aussi les atmosphériques « Orwellian » et « Quest For Ancient Colour ». Beaucoup plus assagi et mûr qu’auparavant, le virage de Manic Street Preachers est plus qu’appréciable.

The Ultra Vivid Lament est clairement à mille lieues de ce qu’a pu entreprendre le groupe gallois, comme l’atteste des morceaux savamment nostalgiques à l’image des appréciables « Diapause » et « Complicated Illusions ». Et lorsqu’ils sont accompagnés d’invités prestigieux comme Julia Cumming de Sunflower Beam sur « The Secret He Had Missed » et l’irrésistible Mark Lanegan sur « Blank Diary Entry », c’est là où ils brillent le plus. On appréciera ce virage plus sage même si ils ont parfois tendance à céder à la facilité vu leur carrure notamment avec « Into The Waves Of Love » et le final qu’est « Afterending » mais il est clair que la qualité est toujours au rendez-vous. Et c’est tout autant admirable pour Manic Street Preachers.

Note: 7/10