En l’espace de deux albums, Palace a su se faire une place sur la scène indie britannique comme personne d’autre. Il faut dire qu’en 2019, le groupe avait mis tout le monde d’accord avec Life After qui fut honorable (chroniqué ici) et bien on ne change pas une équipe qui gagne. Car voici leur successeur intitulé Shoals.
Des compositions douces et intenses sont à prévoir au programme de ce troisième disque et ce dès l’entrée en matière nommée « Never Said It Was Easy ». On retrouve tout ce packaging émotionnel qui a fait la renommée de Palace avec également « Shame on You » et « Gravity » définitivement atmosphériques. C’est bien joli joli mais ça sonne un peu comme du déjà-entendu, pas vrai ?
En vérité, on sent que le groupe britannique se complait dans leur zone de confort avec cette douceur agréable et le falsetto toujours aussi remarquable de Leo Wyndham sur « Give Me The Rain » et « Killer Whale ». Certains titres manquent de relief et de diversité mais sont pâliés avec un panel d’émotions notamment sur les involontairement langoureux « Lover (Don’t Let Me Down) » et « Sleeper » en s’interrogeant sur la complexité des relations humaines ainsi que la peur de la mort entre autres.
Le quatuor londonien est donc dans son élément avec également « Salt » et la déchirante conclusion nommée « Where Sky Becomes Sea ». Palace nous offre un troisième beau disque serein et doucement mélancolique mais dont on aurait mérité quelque chose de plus aventureux et à la hauteur de leur réputation musicale.
Note: 6/10