Open Head – Joy, and Other Sufferings

Le mouvement no wave continue de monter en puissance. Le dernier exemple en date se nomme Open Head qui est un quatuor venu tout droit de Kingston, non en Jamaïque mais à New-York. Après une démo parue en 2019 qui leur a permis de se faire une petite renommée, ils présentent leur tout premier disque bien fracassant du nom de Joy, and Other Sufferings.

C’est en fusionnant donc post-punk arty, math-rock métallique et no-wave noisy qu’Open Head viendra faire un bruit monstre sur la scène. Les premières notes de « Joy » viendront poser les bases avant de s’achever sur un magma de fuzz et de grésillements sonores, c’est-à-dire une musique fougueuse et labyrinthique qui se manifeste sur les acérés « Actor » et « Phenom » aux riffs ciselés et à une section rythmique bien foutraque.

Open Head joue comme si leur vie en dépendait et cela se ressent à travers des textes pour les moins nihilistes. Le malaise général que le quatuor traverse est bien exprimé sur « Silver Tone 69 », « Life Support » ou encore sur « Enticing Offer » où les new-yorkais balancent du gros son avant de nous offrir des dernières secondes plus contemplatives ou plus bordéliques notamment sur « Grief » et sur « Above All Others ».

Après une conclusion instrumentale des plus arty, Open Head fait une entrée pour la moins fracassante dans le game. Le quatuor de Kingston nous offre un bon condensé de no wave nihiliste où ils sont en quête d’une libération à travers ces douze titres bestiaux et percutants. Il suffit de souffrir pour trouver le bonheur et ils l’ont bien compris.

Note: 8/10