Ces derniers temps, on a su qu’Emilie Zoé était hyper productive. La musicienne suissesse était sortie des sentiers battus avec The Very Start qui aura su marquer pas mal d’entre nous à la fin de l’année 2018 (chroniqué ici) avant d’enchaîner avec le side-project intrigant du nom de /A\ en compagnie de Nicolas Pittet et de Franz Teichler paru l’année dernière (chroniqué ici). En ce début d’année, elle dégaine de nouveau avec un nouvel album solo du nom de Hello Future Me.
Là où The Very Start était notable pour ce côté audacieux et recherché, ce nouvel album sera plus accessible et mettra encore une fois en avant les talents de compositrice. Emilie Zoé convoquera son acolyte Louis Juncker aux manettes pour mettre en boîte huit nouveaux titres percutants et mélodiques, à l’image de l’introduction intitulée « Across The Border ». La voyant marcher sur les pas de ses modèles que sont PJ Harvey, Cat Power dont son influence se fait ressentir sur l’entêtant et nerveux « Parents’ House » ou encore Le Prince Miiaou sur « I Saw Everything ».
Son interprétation touchante et brute fait écho aux compositions profondes notamment sur « Roses on Fire » et « Apollo ». Emilie Zoé tente de trouver des réponses aux questions existentielles qui la rongent depuis peu et le fait d’une sincérité troublante notamment sur les morceaux beaucoup plus solennels tels que « Tidal Waves (Song For Lunatic) » et le final pour le moins troublant nommé « Volcan ». Sur Hello Future Me, elle apprête à accueillir une meilleure personne qu’elle compte devenir et qui va compter sur la scène indie rock européenne.
Note: 8/10