En ce début d’année, il y a une figure importante de la scène electronica hexagonale qui a décidé de faire son grand retour. Il s’agissait du producteur Golden Bug qui ne nous avait pas donné de nouvelles depuis son disque V.I.C.T.O.R. paru en 2016 qui avait marqué son époque. Après plusieurs années d’absence, le voici enfin de retour avec son successeur fortement attendu du nom de Piscolabis.
Ce retour est une bonne nouvelle car Golden Bug saura nous en faire voir de toutes les couleurs avec sa fusion musicale pour la moins bricolée. Et c’est du moins ce que l’on retrouve dès le départ avec « Colibri » sensoriel où son electronica débridée teintée de dub psychédélique et robotique qui se décline avec d’autres pièces cosmiques telles que « Fata Morgana » et « Nid de guêpes ».
Ce qui fera la force de ce Piscolabis est le côté hétéroclite de sa musique. Golden Bug n’hésite pas à lorgner vers le rock psychédélique en compagnie de The Limiñanas sur le western acide de « Variation sur 3 bancs » ou encore sur « Tokoyo No Kuni » avec la chanteuse japonaise Vega Voga que l’on retrouve également sur le lancinant « Kotodama ». Le producteur nous offre de nouveau un condensé de son talent avec les influences electronica berlinoise sur « La boîte noire » conviant les australiens Funboys ou plus orientales avec le dépaysant « Bring The Light » en compagnie de Pajaro Sunrise.
Après un final opératique et lyrique plein d’émotions qu’est « Le chant des sirènes » (n’y voyez aucune allusion à Orelsan) en compagnie de Tim Glass, Golden Bug signe un retour réussi avec Piscolabis. Ce voyage sensoriel est à la portée de tous en raison de l’éclectisme musical qui brille de mille feux de bout en bout.
Note: 8/10