Nous avions découvert une douceur trip-hop avant que la fin du monde n’éclate. Il s’agissait de Babeheaven qui est un duo de trip-hop soulful britannique mené par la cotonneuse voix de Nancy Andersen et le guitariste Jamie Travis qui avait sévi en 2019 avec un premier EP nommé Suspended Animation (chroniqué ici) ainsi qu’un premier long-format nommé Home For Now l’année suivante. Maintenant qu’ils ont acquiert une petite notoriété dans le milieu, les voici de retour avec leur successeur intitulé Sink Into Me.
Babeheaven reprend du galon avec leur mélange entre trip-hop et neo soul avec une pointe de bedroom-pop prononcée pour en faire quelque chose d’extatique. C’est ce que l’on retrouve sur ces dix nouvelles compositions un brin plus dynamiques qu’à l’accoutumée avec cette saveur jazzy peu déplaisante sur « Heartbeat » et « The Hours » qui ouvrent le disque. Définitivement réconfortant et nostalgique, le duo londonien continue à adapter sa formule musicale fétiche à bon escient.
Se montrant un brin plus rythmé et enlevé que jamais avec entre autres « Holding On », « Don’t Wake Me » ou bien également « Fading », Babeheaven n’oublie pas pour autant cette mélancolie légère et éthérée qui a fait leur réputation. Sink Into Me regroupe des moments d’exception comme « 4 Days » et « Erase Me » avant de jouer la carte de la surprise en conviant le rappeur californien Navy Blue qui distille sa prose poétique et spirituelle sur « Make Me Wanna ». En définitive, Babeheaven réussit à passer la seconde avec ce somptueux Sink Into Me qui, malgré quelques moments d’errance, permettra de passer à l’équinoxe printanier en douceur.
Note: 8/10