P’tit Belliveau – Un homme et son piano

On avait découvert P’tit Belliveau il y a quelques années de cela avec un premier album prétentieusement nommé Greatest Hits. Quoi qu’il en soit, le jeune musicien néo-écossais a fait parler de lui pour son originalité et son excentricité qui lui a permis d’acquérir une autre stature. Et si vous pensez que vous n’avez encore rien entendu, et bien préparez-vous avec Un homme et son piano.

Ici, P’tit Belliveau s’autorise toutes les fantaisies possibles. C’est en mélangeant volontairement musique digitale et organique où tous les styles sont permis avec la voix nasillarde de notre hôte vacillant entre français, argot et anglais, que ce soit sur « J’aimerais d’avoir un John Deere » en ouverture ou encore sur « Demain » et « Des affaires qui ne vont jamais changer » aussi déjantés les uns les autres.

Totalement loufoque du début à la fin avec « Meteghan River » sans oublier « Bière qui va m’faire penser » et « Depuis que la neige a fondu », P’tit Belliveau prend un malin plaisir à accélérer et décélerer les tempos comme cela lui change et à insuffler des sonorités tantôt country, tantôt city-pop japonaise, voire même disco, bluegrass, hip-hop et sonorités de jeux vidéo vintage. Un véritable labyrinthe musical que le néo-écossais nous offre avec des intermèdes instrumentaux au piano mais aussi avec des titres foutraques comme « Retourner chu nous » ou encore « Une journée sans haine » et « J’feel comme un alien ».  Ne vous fiez pas au titre de l’album, P’tit Belliveau ne nous accompagne pas qu’avec un piano mais avec de la fantaisie où il faudra avoir le cœur accroché tout au long de ce périple musical bien barjo.

Note: 7/10