On se souviendra longtemps de la claque auditive que l’on s’est prise en compagnie d’Oceanator. Le premier album de la musicienne américaine qui se nommait Things I Never Said (chroniqué ici) fut une bouffée d’air frais dans l’indie rock en cette putain d’année 2020. Maintenant qu’elle a acquiert une certaine notoriété aux côtés d’autres musicien.ne.s de son époque, elle fait son retour avec son successeur nommé Nothing’s Ever Fine (co-produit par l’omniprésent Bartees Strange).
Ce qui a fait la réussite de son premier album, c’est tout simplement la capacité d’unir grunge et bedroom-pop. Et Oceanator retente l’exploit avec succès avec des titres électriques sentant bon les années 1990 tels que « The Last Summer » et « Beach Days (Alive Again) » aux riffs bien costauds. Ce qui augure que du bon par la suite.
Entre moments plus condensés et mélodiques (« Nightmare Machine ») et d’autres plus enragés (« Stuck », « From The Van »), Nothing’s Ever Fine est un disque cathartique sur tous les points. Oceanator voit son monde et son entourage totalement chamboulé et il en ressort une angoisse permanente à travers ces textes personnels pour les moins désenchantés comme « Bad Brain Daze » et « Summer Rain » aux relents thérapeutiques.
D’ailleurs, ce second disque est notable pour sa saga divisée en trois parties que sont les instrumentaux « Morning » et « Post Meridian » avant qu’Oceanator vienne exorciser ses maux sur l’acte final nommé « Evening ». Avec Nothing’s Ever Fine, elle prend un regard lucide sur son monde où elle cherche la lumière quitte à célébrer la vie et ses défauts comme bon lui semble.
Note: 8.5/10