À la fin de l’année 2019, Baston avait confirmé sur la scène hexagonale avec leur fédérateur second album qui s’intitulait Primates (chroniqué ici). Le rock psychédélique instinctif des rennais a laissé un souvenir impérissable et il est clair qu’ils se sont fait attendre depuis tant de temps. Cette année, ils effectuent un retour fracassant avec leur troisième album du nom de La Martyre.
Ici, Baston compte nous surprendre en assumant ce virage motorik qui avait fait de Primates une sacrée réussite. Le groupe rennais prime un peu plus les claviers et les synthés avec ces influences 80’s tout en conservant leur base post-punk psychédélique avec des titres aussi bien nerveux que réfléchis que sont les premiers morceaux faussement célestes nommés « Flash » et « Saphir ». D’ailleurs, les titres de cet album ne sont pas anodins car ce sont les noms des boîtes de nuit du nord Finistère. Voilà pour l’anecdote.
Pour le reste, on tape du pied à l’écoute des morceaux immersifs tels que le virage krautrock débridé de l’instrumental « Neptune » et de « Capri » ou encore plus cold avec « Pacific » et « Zodiac ». Baston remue une fois de plus ciel et Terre avec des ascensions synthétiques totalement accrocheuses avec « Pacha » et « Chamade » qui se clôt par des chants de mecs bourrés en fin de soirée.
Il faudra prendre ce Le Martyre comme une sorte de parenthèse où l’on fait une virée nocturne dans toutes les boîtes du nord Finistère avec ce virage musical plus cold et plus infectieux affichant toutes les nouvelles ambitions de Baston.
Note: 8/10