Ah oui, on ne pouvait pas débuter la saison estivale sans le grand retour de Hercules & The Love Affair. Souvenez-vous lorsque le DJ et producteur américain avait mis tout le ponde d’accord avec sa discograhie toujours aussi infectieuse. Cinq années se sont écoulées depuis l’efficace Omnion (chroniqué ici), il revient avec un nouveau chapitre musical du nom d’In Amber.
Pour ceux qui s’attendaient à un nouveau tour de passe-passe sur le dancefloor en compagnie de Hercules & Love Affair, vous pouvez laisser tomber. Sur In Amber, Andy Butler, de son vrai nom, abandonne la disco-house et le son DFA pour aller lorgner vers quelque chose de plus contemplatif. Alors bien sûr, on retrouve quelques moments un brin enlevés tels que « Grace » et « One » mais très vite, il prendra de court son auditoire avec des titres plus élégiaques et lyriques à l’image de la marche funeste nommée « You’ve Won This War » ou bien encore du downtempo hypnotique qu’est « Dissociation » interprété par la chanteuse islandaise Elín Ey et de « Gates Of Separation » où il puise son inspiration auprès du goth-rock des années 1980 mais aussi de l’indus et du darkwave pour mieux nous surprendre.
Et pour bien se faire, Hercules & Love Affair a rappelé son invité le plus prestigieux: ANOHNI. On se souviendra longtemps de leur alchimie quatorze années plus tôt et bien on est ravis d’apprendre que cela fonctionne à merveille sur des compositions bien sombres et intenses notamment « Christian Prayers » sans oublier « Contempt For You » et « Killing His Family ». Mêlant la sensibilité poignante aux sonorités à la fois épurées et industrielles déconcertera quelque peu son auditoire notamment avec « Who Will Save Us Now ? » et « Poisonous Storytelling ». Mais il n’empêche que le virage musical plus sombre de Hercules & Love Affair reste impressionnant bien que l’on relève un léger manque d’inspiration par moments.
Note: 7/10