Bastien Keb – Organ Recital

En l’espace de trois albums, Bastien Keb a réussi à nous emmener loin. Tout simplement parce que le musicien nous fait voyager avec sa fusion musicale absolument fascinante qui aura suscité pas mal d’émois. Et ce sont ses ambiances cinématographiques que l’on retrouve sur son successeur qui s’intitule Organ Recital.

Une fois de plus, on se laisse guider par cette incroyable fusion entre chamber-funk, jazz, ambiances de bande-originale, motel music (dédicace à Jimmy Whoo) et musique psychédélique que Bastien Keb sait confectionner à bon escient. Chaque morceau constitue un périple avec des influences allant de David Axlerod à Madlib en passant par Roy Orbison et The Delfonics où on se laisse guider par cette part de mystère tout au long de ces quinze titres mystiques et cinématographiques où chaque transition est assurée au poil.

De « Pasadena » à « Joyeux Noelle » en passant par les hallucinants « Protonooo Savvy GTi » ainsi que par « Stillmore » et « Glass », Bastien Keb arrive à nous transporter dans de multiples dimensions musicaux. Entre jazz halluciné et breaks hip-hop fantômatiques en passant par l’électro-soul et la synth-funk lo-fi qui habillent de courts intermèdes, Organ Recital est un voyage absolument renversant avec « Mast Midnight » et « Sugar Badasi » avant de s’achever sur une pluie de cordes avec le frémissant « Burrowing ». Telle est la science infuse que transmet le musicien qui n’en finit pas de repousser les limites de sa créativité hors normes.

Note: 8/10