Tallies – Patina

Le shoegaze revival continue de briller de nos jours. C’est notamment le cas pour le grand retour de Tallies qui nous vient tout droit de Toronto et impressionné avec un premier album cristallin et flamboyant (mais jamais chroniqué dans nos colonnes malheureusement). Le trio passe la seconde avec leur successeur qui s’intitule Patina.

Ce qui a fait la renommée de Tallies est tout simplement cette capacité d’allier shoegaze, college-rock et jangle-pop gentiment fuzzy pour nous emporter au lointain. Et c’est ce que l’on retrouve au programme de Parina qui démarre très fort avec des compositions mélodiques et nostalgiques telles que « No Dreams Of Fayres » qui ouvre le bal et mettant également en valeur la voix pure de Sarah Cogan notamment sur les somptueux « Hearts Underground » et « Catapult » nous plongeant volontairement dans les années 1990.

Tallies continue de nous plonger dans l’âge d’or du catalogue de 4AD mais avec un soupçon de modernité que n’aurait renié Alvvays ou encore Hatchie. On en veut pour preuve les sublimes morceaux à l’image de « Heavens Touch » et de « Special » aux guitares carillonnantes signées Dylan Franklin sentant qu’il a beaucoup écouté R.E.M. ou le regretté Tom Petty tellement les influences sont prenantes. Quoi de mieux que de se laisser emporter par la grâce mélodique de « Memento » et de « When Your Life Is Not Over » qui est une splendide conclusion ? Il n’empêche qu’avec ce second album, le groupe de Toronto tombe à pic en cette saison estivale où l’on pourra rêver inlassablement en leur compagnie.

Note: 9/10