L’année dernière, nous avions découvert un quatuor prêt à retourner la sphère indie rock américaine. Il s’agissait d’Enumclaw qui a frappé fort avec leur premier EP nommé Jimbo Demo (chroniqué ici) où le quatuor de Washington s’est autoproclamé « meilleur groupe de rock depuis Oasis ». Je ne sais pas pour ce titre mais en tout cas, j’espère qu’ils n’ont pas de frères dans le groupe pour se battre sur scène et qu’ils ne crachent pas sur les autres éperdument pour le buzz. Quoi qu’il en soit, ils sont attendus au tournant avec leur premier album intitulé Save The Baby qui ne paraît pas sur Howlin Banana étrangement.
Dès lors, les ascensions 90’s résonnent dès les premières notes du morceau-titre introductif où les riffs fuzzy et aiguisés résonnent tout comme sur les rythmiques impeccables de « 2002 », « Park Lodge » ou encore de « Paranoid » montrant toute l’alchimie du groupe américain. Enumclaw nous offre un périple faussement anachronique mais ô combien accrocheurs où les influences entre college-rock, grunge et rock slacker sont parfaitement distillées.
C’est notamment le cas pour les excellentes trouvailles que sont « Cowboy Bebop » et le noisy « Can’t Have It ». Save The Baby est le testament musical parfait pour le groupe américain et ils ne s’en privent pas justement. Avec « Jimmy Neutron » et « 10th and J 2 », ils marquent leur territoire avec leur son incisif qui n’en finit pas d’impressionner sur ce premier album réussi sur tous les points.
Note: 8.5/10