Personne n’avait prédit le virage pop du second album de The Big Moon au début de l’année 2020 avec leur second disque nommé Walking Like We Do (chroniqué ici). Alors qu’on les voyait comme étant les filles spirituelles de Sleater-Kinney ou encore des portées disparues Elastica et Palma Violets, le quatuor londonien mené par Juliette Jackson nous avait étonné par ce revirement qui est confirmé par leur troisième disque intitulé Here Is Everything.
Inspiré par la récente grossesse de Juliette Jackson comme le montre la pochette du disque, The Big Moon viendra appuyer sur des thématiques plus profondes et émouvantes. Ces nouvelles compositions plus pop et plus sucrées sont là pour répondre à nos attentes avec notamment les envolées lyriques et contemplatives de « 2 Lines » et de « Wide Eyes » qui ouvrent le bal et on se rend compte qu’on est réellement à mille lieues des titres tels que « Sucker » et « Bonfire ».
Mais ce virage pop ne signifie pas pour autant que The Big Moon ait perdu leur sens de la mélodie. La métamorphose des quatre londoniennes se montre incroyablement reluisant notamment à l’écoute de « Daydreaming » ou bien également de « Suckerpunch » avant de prendre un tournant un brin plus riche avec « Ladye Bay » et « Magic ». Les quatre londoniennes n’ont jamais sonné aussi harmonieuses avec ce songwriting qui aura de quoi nous toucher avec « Trouble » et « High and Low » avant de nous faire verser jne larmichette sur la conclusion bouleversante intitulée « Satellites ».
Sur Here Is Everything, on retrouve cet esprit de solidarité qui règne chez The Big Moon. Sentant que la vie est précieuse, Juliette Jackson et ses acolytes se renouvellentpour donner un autre sens à la vie avec ce nouveau son qui, étrangement, leur va à ravir et plus maîtrisé que leur prédécesseur.
DeNote: 8/10