Cet été, je me suis rendu pour la première fois à La Route du Rock pour leur 30ème édition. Après avoir fait la chenille avec des milliers d’inconnus, je me suis rué vers la scène pour assister au set de PVA et c’est dire que je me suis pris une énorme claque même si ils avaient l’air timides derrière leurs machines. Une chose que je me suis dit après le set: « vivement leur premier album » sans compter les nombreux titres diffusés au compte-goutte sur Internet ces derniers mois. Voici enfin venir l’arrivée de leur premier album intitulé Blush. Encore une fois, Dan Carey a un bon flair.
Faisant suite à leur premier EP, PVA viendra réchauffer les dancefloors avec leur fusion musicale bsolument redoutable et glaciale. Pour ce faire, ils feront appel à Ben Romans-Hopcraft (Childhood, Warmduscher, Insecure Men) et à Jamie Neville de Pumarosa aux manettes de ce Blush. Mêlant nu-disco, synthpop et électro-goth digne des années 1990, les douze compositions du trio du South London viendront nous ensorceler dont l’entrée en matière nommée « Untethered » qui reste toujours aussi efficace tout comme « Kim » et « Hero Man » rappelant l’âge d’or du label DFA Records remis au goût du jour.
Entre synthés percutants, machines redoutables et voix parlée totalement magnétique d’Ella Harris (parfois celle de Josh Baxter sur les ténébreux et épileptiques « Bunker » et « The Individual »), PVA donne le la pour notre plus grand plaisir. Si les premiers morceaux de Blush sauront nous faire danser, la suite s’assombrit afin d’élargir un peu plus les horizons musicaux notamment avec « Comfort Eating » et « Bad Dad ». Passée ces conditions tempêtueuses et fiévreuses, l’accalmie revient quelque peu avec des couleurs plus organiques sur « Transit » et sur « Seven » conviant le producteur britano-nigérian Tony Njoku pour plus de sensations auditives.
Addictions garanties pour ce premier album de PVA. À la fois intimiste et universel, les influences réunies font un cocktail musical explosif, dansant et ô combien hypnotique et accricheur. Et c’est sans compter sur l’identité propre du trio londonien qui repousse les codes de l’electronica actuelle.
Note: 8.5/10