De fil en aiguille, Turnover a réussi à évoluer de la plus belle des manières. Suite à leurs débuts emo, le groupe originaire de Virginie a mué vers de nouveaux terrains musicaux allant de la jangle-pop aux terrains plus lounge et groovy. Allons savoir ce que ces sacripants nous ont réservé pour cette nouvelle galette intitulée Myself In The Way.
Et bien étrangement, ce quatrième album viendra confirmer ce virage synthétique et groovy. Turnover vacille entre pop psychédélique et soupçons groovy et synthétiques dignes des années 1970 sans trahir leurs origines avec des compositions incroyablement smooth et quelque peu oniriques à l’image du surf-rock futuriste de « Tears Of Change » mais encore de « Wait Too Long » et de « People That We Know ».
Myself In The Way mesure les nouvelles ambitions d’Austin Getz qui a vu son monde chambouler suite à cette foutue pandémie. Retranché dans un camp de bouddhistes où il a goûté à la méditation, il refuse de céder à la fatalité surtout en son rôle de musicien, comme l’affirme son duo avec Brendan Yates de Turnstile sur le morceau-titre. Ayant recours à l’Auto-Tune sur ce morceau tout comme sur « Pleasures Galore » un brin trop sucré, notre hôte étonne pour sa palette musicale allant des Beatles période Magical Mystery Tour (« Mountains Made Of Cloud ») à Daft Punk période Random Access Memories (« Fantasy », « Queen In The River »).
Il ne fait aucun doute que Turnover nous surprenne une fois de plus avec Myself In The Way. Avec ce virage amorcé auparavant, le quatuor américain prouve qu’ils savent élargir leurs horizons sans jamais compromettre leur intégrité qui est très forte à chacune de leurs sorties.
Note: 8.5/10