En 2020, L.A. Salami a connu la consécration avec son album nommé The Cause Of Doubt & A Reason To Have Faith (chroniqué ici). L’auteur-compositeur-interprète britannique a allié écriture cynique mais consciente aux mélodies brillantes et majestueuses qui continue de prendre de l’ampleur avec son successeur intitulé Ottoline.
Ici, L.A. Salami détaille la société post-COVID qui n’est pas toujours brillante. Le britannique dénonce les diverses dérives sociétales en insistant sur le fait que la pandémie a bouleversé nos habitudes sur tous les points. Et on est étonné dès le départ avec les influences trip-hop de « Desperate Times, Mediocre Measures » alternant chant et spoken-word de façon agile avant de nous enivrer avec les ténébreux « The Full Form » et « The Systemic Pandemic ».
Bien entendu, les bases blues-folk ne sont pas oubliées sur Ottoline. On en veut pour preuve « Is This Hell ? » aux arrangements allant crescendo ou bien encore « Peace Is Fine » un brin plus pop montrant toute la versatilité de L.A. Salami. Plus on avance, plus le ton se fait un brin alarmiste avec les trois sublimes dernières ballades folk de l’album que sont « Lady Winter » sans oublier « As Before » et « In Honour Of Street Lights » qui suffisent à nous étonner jusqu’à la dernière seconde. Moins facile d’accès et plus imprévisible que son prédécesseur, Ottoline suffit de nous charmer au cours d’écoutes répétées. C’est d’ailleurs là que la magie L.A. Salami opère pour le coup.
Note: 8.5/10