On poursuit notre saga des plus grands comebacks de ce début d’année avec Amber Arcades. La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de la talentueuse musicienne, il a fallu remontée à la rentrée 2018 avec son disque European Heartbreak (chroniqué ici) qui fut unanimement apprécié. Suite à cela, Annelotte De Graef a quelque peu disparu de la circulation afin de prendre du recul sur elle… avant de revenir comme une fleur avec son successeur tant attendu du nom de Barefoot On Diamond Road.
Cette longue absence est exprimée à travers ces dix nouveaux titres où on constate un renouveau dans sa démarche. Amber Arcades s’éloigne volontairement de l’univers indie rock teinté de dream-pop de ses débuts pour aller puiser vers la pop la plus pure sans jamais trahir ses origines. Il en résulte des titres clairs-obscurs à l’image de « Diamond Road » en guise d’ouverture où son interprétation se fait plus élégante et cristalline que jamais.
C’est également le cas pour d’autres trouvailles telles que « Odd To Even » et « Stains » où Annelotte De Graef puise son inspiration auprès de Billie Eilish et de Lana del Rey période Born Yo Die. Il n’empêche qu’elle reste égale à elle-même en nous offrant malgré des perles solennelles à l’image de « Life Is Coming Through » et de « Home » où les guitares sont mises en retrait au profit des synthétiseurs et d’instrumentations organiques créant un mur du son propice à l’interprétation de la néerlandaise.
Les éternels habitués de l’ancien Amber Arcades seront réfractaires au changement sonore. Mais il n’empêche qu’avec des compositions plus vraies que nature que sont « I’m Not There » et « You Could Never Let Me Down », Barefoot On A Diamond Road est sans conteste une des œuvres les plus contemplatives de la musicienne qui se livre de la manière la plus touchante qui soit.
Note: 8.5/10