En 2016, tout le monde s’est rué à ce qui est la meilleure révélation de cette année que fut Amber Arcades avec son premier album Fading Lines (chroniqué ici). L’année suivante, Annelotte de Graef, de son vrai nom, a enfoncé le clou avec un EP intitulé Cannonball (chroniqué ici). Maintenant qu’elle est installée confortablement dans le paysage musical actuel, la charmante néerlandaise nous revient en forme avec European Heartbreak.
Marchant sur les pas de ses précédentes œuvres, Amber Arcades continue de nous envoûter avec son univers musical à mi-chemin entre indie rock et dream-pop parfaitement exprimé sur des morceaux étincelants et doucement nostalgiques comme « Simple Song » mais également « Hardly Knew » et « Alpine Town ». European Heartbreak ira prendre des inspirations du côté de Bob Dylan mais également les influences dignes de l’âge d’or du Laurel Canyon comme l’atteste des moments enivrants à l’image de « I’ve Done The Best » et de « Self-Portrait In A Car At Night » entre autres.
Selon les dires de son hôtesse, ce second opus établit un parallèle entre les relations amoureuses complexes et la situation de l’Europe post-Brexit mais également les infâmes élections américaines de 2016 qui ont suivi. European Heartbreak est considéré comme un road-trip européen où la plume pro-européenne d’Annelotte de Graef joue sur les double-sens comme sur le touchant « Goodnight Europe » mais aussi sur « Antoine » et « Where Did You Go » sentant le vent tourner en sa défaveur. Même si la barre est nettement moins élevée par rapport à ses prédécesseurs, Amber Arcades réussit à travers ces comptines indie folk de romancer les relations sentimentales mises à l’épreuve par un contexte plus que complexe où les frontières sont devenues infranchissables.
Note: 8.5/10