C’était en 2016 que nous avions tous pris une claque avec l’album Strangers de Marissa Nadler (chroniqué ici). La prêtresse de l’indie folk gothique américain a réussi à se démarquer de la concurrence de plus en plus concentrée avec ses compositions guitare/voix dramatiques et dantesques. On parie qu’elle va nous frissonner une fois de plus avec son huitième opus Dark Nights.
On reprend les mêmes et on recommence. Marissa Nadler continue sur sa lancée en faisant l’état de ses relations avec son entourage proche et les met à l’épreuve à travers ses nouveaux morceaux moins ample que son prédécesseur et plus minimaliste. Résultat des courses, Dark Nights regroupe des titres intimistes avec ce schéma guitare/voix classique comme l’introduction du même nom qui implante l’ambiance intimiste (et qui compte la participation discrète d’Angel Olsen) mais sombre mais également « I Can’t Listen To Gene Clark Anymore », « Are You Really Gonna Move To The South ? » et « Interlocking ».
Avec l’aide de Justin Raisen et de Lawrence Rothman à la production, la native de Boston continue à nous émouvoir à travers ses pièces bouleversantes comme « Blue Vapor » comprenant la participation de Sharon van Etten cette fois-ci mais aussi des moments dénués d’artifice comme « Interlocking », « You’re Only Harmless When You Sleep » et « Flamethrower ». Une fois de plus, on plonge dans les profondes abysses à travers l’interprétation toujours aussi touchante de Marissa Nadler ainsi que sa plume qui touche en plein cœur notamment sur « Lover Release Me » et « All Out Of Catastrophes ». Et c’est ce qui rend ce For My Crimes un disque d’exception qui continue à nous toucher comme bon lui semble.
Note: 8.5/10