En l’espace de deux albums, Black Belt Eagle Scout a su mettre d’accord tout le monde. On pensait que Katherine Paul avait atteint les sommets avec son second album nommé At The Party With My Brown Friends en 2019 (chroniqué ici) mais c’est jusqu’à ce qu’elle effectue son grand retour quatre années et demi plus tard avec The Land, The Water, The Sky.
Pour cette nouvelle aventure musicale, Black Belt Eagle Scout part à la rencontre de ses origines et de la plus belle des manières ceci dit. Katherine Paul a donc quitté son appartement de Portland pour aller poser ses valises à la Swinomish Indian Tribal Community, communauté de ses ancêtres, pour se rapprocher un peu plus de ses racines mais aussi pour se ressourcer définitivement. Il en résulte un périple musical spirituel lui permettant d’élargir ses horizons de la plus belle des manières.
Voyant au-delà de son univers indie folk électrique digne d’Angel Olsen et de Sharon Van Etten, The Land, The Water, The Sky arpente des influences un brin plus noisy mais restent toujours aussi riches en émotion. C’est d’autant plus le cas lors des écoutes des électriques « My Blood Runs Through This Land » qui ouvre le disque avec tant de grâce avant de prendre le large avec les dépaysants et libérateurs « Salmon Stinta » montrant une Black Belt Eagle Scout en quête de paix intérieure. Il existe de magnifiques compositions où la musicienne américaine privilégie le bien-être avec entre autres « Blue » et « Nobody ». Ma préférée de l’album est « Treeline » en fait partie car on peut facilement imaginer une Mélissa Laveaux composer ce morceau vers 2013 tant la magie fait effet.
En compagnie de Black Belt Eagle Scout, on arrive à deviner son histoire ainsi que celui de ses ancêtres. The Land, The Water, The Sky enfonce le clou avec de splendides pièces purement indie rock à l’image des contemplatifs « Sčičud (a narrow place) » et « Space » avant d’atteindre la béatitude finale avec le renversant « Don’t Give Up ». À chaque disque, Katherine Paul réussit à se réinventer et nous transporter. Pour ce troisième disque, elle remplit la mission haut la main.
Note: 10/10