Ce n’est un secret pour personne mais Laure Briard est devenue un titan dans le paysage musical. Maîtrisant avec brio les influences yé-yé et chanson française psychédélique sur ses long-formats et les influences sud-américaines sur ses EPs mémorables, la musicienne toulousaine continue d’élargir ses horizons. C’est notamment le cas pour son nouvel album intitulé Ne pas trop rester bleue.
Pour ce quatrième album, Laure Briard revient quelque peu aux bases de sa musique. Convoquant les influences sixties dignes de Lee Hazlewood et de Carole King à travers des compositions solaires telles que « The Smell Of Your Hair » en guise d’ouverture mais également « Lady Adventurer » et « Not Evil », la toulousaine rayonne encore plus et se sent revigorée. Le but est de chasser le négatif et elle réussit avec brio.
Alternant morceaux chantés en français riche en positivisme (« Sur mes joues rosées », « Me pardonner ») et de titres en anglais (« Not Evil », « My love is right »), Laure Briard se réinvente inconsciemment. Moins sucré et moins lo-fi que ses précédents, Ne pas rester trop bleue rappelle la quintesscence de la pop française digne des années 1960 mais remise au goût du jour avec également « Magical Cowboy » et « Ciel mer azur ».
Avec une plume introspective à la portée universelle, elle réussit une fois de plus à mettre d’accord même si on lui préfère toujours autant ses aventures brésiliennes. Il n’empêche que Laure Briard figure parmi les plus grandes dans le paysage musical francophone.
Note: 8/10