Pile – All Fiction

La dernière fois que nous avions touché deux mots sur Pile, cela remonte à l’année 2019 avec Green and Gray (chroniqué ici). Dès lors, le groupe de Boston a mis tout le monde d’accord avec leur musique bien incisive et ô combien recherchée. Après quelques sorties pour les moins expérimentales, ils reviennent en pleine forme avec leur successeur tant attendu du nom d’All Fiction.

Pour ce huitième disque, Pile décide de renouveler quelque peu afin de bien nous surprendre musicalement parlant. Avec All Fiction, le trio de Boston met de côté les distorsions de guitare noisy et les sections rythmiques survoltées frôlant le post-hardcore afin d’expérimenter quelque peu. C’est avec des titres plus arrangés tels que l’introduction intitulée « It Comes Closer » aux textures plus organiques se mariant à merveille avec l’interprétation de Rick Maguire. Convoquant les cordes et les claviers sous une production lo-fi, le trio de Boston surprend avec les synthés étranges de « Lowered Rainbow » avant que n’interviennent les martèlements de Kris Kuss ainsi qu’avec les notes de piano glaciales et entêtantes de « Link Arms » rappelant le post-rock épique et intense digne de Godspeed You! Black Emperor.

Bien évidemment, Pile n’a rien perdu de sa fougue d’antan. On en veut pour preuve « Loops » rappelant l’art-rock claustrophobe de Protomartyr tout comme sur « Poisons » où le trio de Boston envoie tout valser pour notre plus grand plaisir. Mais ce sont les arrangements plus dantesques qui retiennent notre attention notamment sur « Gardening Hours » mais aussi sur la cinématographique « Nude With A Suitcase » sans jamais trahir leurs origines. All Fiction qui s’achève avec un « Neon Gray » des plus épiques marquera le renouveau de Pile qui repoussera encore plus les limites de leur créativité sans faille.

Note: 8.5/10