dEUS – How To Replace It

Quand on évoque la scène indie rock belge, les uns penseront à Girls In Hawaii ou encore Ghinzu, Balthazar et consorts. Mais les autres (les puristes) évoqueront tout simplement et de façon évidente dEUS. Fers de lance, le mythique groupe n’a pas besoin de présentation dans nos colonnes. Quoi qu’il en soit, ils signent leur grand retour après une décennie avec How To Replace It qui fut attendu comme le Messie. Enfin !

Lorsqu’un groupe d’envergure s’absente autant de la scène musicale, on peut facilement s’inquiéter. Sauf qu’il s’agit de dEUS, un des pionniers en tous genres. Les doutes se sont dissipés dès les premières notes du morceau-titre introductif totalement martial prenant de l’ampleur avec une fin exubérante digne de Fat White Family ou bien encore des plus traditionnels « Must Have Been New » et « 1999 » conviant la chanteuse et bassiste Lies Lorquet.

N’ayez aucun doute, How To Replace It renoue avec la flamboyance de dEUS si caractéristique. Que ce soit sur le ténébreux « Dream Is A Giver » ou sur la ballade mid-tempo nommée « Pirates » avec un crescendo dantesque, le légendaire groupe prend du galon pour notre plus grand plaisir et nous abreuve de sensations auditives différentes. Entre grooves mêlant le synthétique et l’organique (« Simple Pleasures », « Never Get You High ») et furies rock incandescentes (« Why Think It Over (Cadillac) »), ce grand retour est salué et ce jusqu’aux derniers morceaux ambitieux et lancinants à l’image de « Love Breaks Down » et de la conclusion bluesy bien prenante du nom de « Le Blues Polaire » avec un spoken-word absolument intrigant et passionnant.

Même si on est à mille lieues des meilleurs albums du groupe, ce How To Replace It reste un retour en forme salué. dEUS prouve encore une fois qu’ils restent les maîtres en la matière avec leur style inimitable et riche en sensations en tous genres.

Note: 8/10