Avey Tare – 7s

L’année dernière, Animal Collective avait signé son grand retour avec l’album de la renaissance nommé Time Skiffs (chroniqué ici). De nouveau inspiré, le groupe de Baltimore a mis tout le monde d’accord comme auparavant. Peu de temps après, on avait vu Panda Bear s’éclater auprès de Sonic Boom avec leur disque collaboratif bien solaire (chroniqué ici). On sent qu’ils sont sur la bonne voie et c’est aussi pour cette raison qu’on attendait le retour d’Avey Tare avec son nouvel album solo intitulé 7s.

Mettant un terme à quatre années de silence radio après Cows On Hourglass Pond (chroniqué ici), Avey Tare poursuit ses esxapades en solo de la plus belle des manières. 7s est un disque solaire où il arrive à concilier expérimentations psychédéliques venues d’ailleurs et accessibilité un brin pop avec réussite. Et c’est notamment le cas pour les rythmes débridés de la synthpop DIY nommée « Invisible Darlings » avec son sample de piano hypnotique ouvrant le bal avec classe mais aussi pour « Lips At Night » des plus minutieux prouvant qu’il reste un savant fou du détail sonore.

7s affirme de nouveau l’identité musicale d’Avey Tare à bon escient. C’est d’autant plus remarquable sur les deux pièces maîtresses de l’opus que sont « Hey Bog » avec une longue introduction instrumentale quelque peu déstructurée et éthérée avant de prendre de l’élan avec ce groove infectieux digne de l’UK Garage contrastant avec cette mélodie psych-folk tandis que l’interprétation angélique de notre hôte fait son effet tout comme sur le plus lancinant et hallucinogène « Sleeper’s Grin ». Pendant que l’on contemple les hautes sphères, d’autres compositions recherchées et immersives comme les bourdonnements électroniques de « Neurons » et la conclusion nommée « Cloud Stop Rest Start » un brin industrielle rappelant parfois TOBACCO dans sa démarche, Avey Tare se sent plus revigorée et plus inspirée. Une preuve que le cofondateur d’Animal Collective réussit ce nouvel exercice de pop bariolée et recherchée sur ce disque absolument brillant.

Note: 9/10