L’année 2019 sera placée sous le signe d’Animal Collective. Non seulement ils ont célébré leur dixième anniversaire de leur plus grand chef-d’oeuvre nommé Merriweather Post Pavillion mais les membres du groupe s’émancipent chacun de leur côté en solo. Après Panda Bear qui a présenté son côté organique sur Buoys le mois précédent (chroniqué ici), c’est au tour d’Avey Tare de revenir sur le devant de la scène avec Cows On Hourglass Pond.
Deux ans après son enivrant Eucalyptus (chroniqué ici), la seconde tête pensante d’Animal Collective reprend le chemin de l’introspection. Et Cows On Hourglass Pond marche sur les pas de son prédécesseur mais avec une touche plus baroque qu’à l’accoutumée qui habille ces dix nouveaux morceaux paisibles et voyageurs. Que ce soit sur l’introductif « What’s The Goodside? » ou bien même sur « Nostalgia in Lemonade » et sur l’infectieux « KC. Yours », nous voilà plongé dans les questionnements existentiels d’Avey Tare en quête de bon sens et de bien-être.
Il suffit de fermer les yeux et de plonger dans cet univers parallèle étrange certes mais bucolique. Avec des rythmes aussi bien soutenus que guillerets, on se laisse tout de même bercer par des moments de tranquillité comme « Eyes On Eyes », « Our Little Chapter » sans oublier « Taken Boy ». D’autres morceaux comme « Saturdays (Again) » auraient très bien pu trouver leur place sur Strawberry Jam ou bien même Enter The Slasher House tant les arrangements sont frappants. Sur Cows on Hourglass Pond, Avey Tare semble atteindre le nirvana notamment sur la conclusion pastorale et glitch de « HORS_ » montrant un artiste hors du commun suivant le chemin de l’introspection avec classe et conviction.
Note: 8/10