Pile – Green and Gray

Que serait une année sans une nouvelle livraison discographique de la part de Pile sincèrement ? Le groupe de Boston reste toujours aussi actif sur la scène noise rock avec une discographie des plus irréprochables. Deux ans après l’emblématique A Hairshirt of Purpose (chroniqué ici), les voici de retour avec leur septième album intitulé Green and Gray.

Toujours aussi irréprochable dans leur démarche, la bande à Rick Maguire qui étonne toujours par son interprétation tantôt aérienne tantôt délurée continue à exceller dans leur terrain post-hardcore et indie rock à travers des morceaux intenses et implacables comme l’introduction explosive nommée « Firewood » mais également « Your Performance » qui suit. Comme sur son prédécesseur, Pile continue de creuser le sillon un peu plus loin avec beaucoup plus de précision au niveau des orchestrations changeant d’humeur selon les morceaux (ou les saisons, c’est selon).

Ainsi, il n’est pas rare que Green and Gray vacille entre calme plat qui saisit son auditeur avec les ballades comme « Other Moons », « Half » et autres « My Employer » et tempêtes noisy des plus dévastatrices avec « A Labyrinth With No Center » et « Lords of Calendar ». Plus on avance, plus on sent que le groupe de Boston continue à marquer par son originalité et redouble d’ambition notamment sur « On A Bigger Screen », « The Soft Hands Of Stephen Miller » sans oublier la pièce maîtresse de 7 minutes nommée « Hiding Places » montrant toute la quintessence du groupe.

Il ne fait aucun doute que Green and Gray élargit les horizons musicaux de Pile. Toujours en s’inscrivant dans leur mouvance post-hardcore noisy, le groupe de Boston se montre plus audacieux (comme le montre les allures étrangement britpop de « Bruxist Grin ») et permet de prouver qu’ils restent un des actes les plus importants de la scène actuelle après une décennie.

Note: 8.5/10