Mandy, Indiana – i’ve seen a way

Pour celleux qui ne le savent pas encore, Fire Talk fait partie de mes labels fétiches de ces cinq dernières années. Il n’y a qu’à juger son roster des plus alléchants: Strange Ranger, Cola, Wombo, Fran, Mamalarky, Bnny et j’en passe… Mais ce label peut refourguer des talents sortant de l’ordinaire, à savoir Mandy, Indiana. Le groupe originaire de Manchester est un peu l’OVNI de Fire Talk en raison de sa musique bien anxiogène parfaitement exprimée sur leur premier album événement intitulé i’ve seen a way.

C’est en mêlant noise-rock, rock expérimental et indus que Mandy, Indiana compte sortir de la norme avec un style aussi bien oppressant que libérateur. Les premières notes de « Love Theme (4K VHS) » suffisent à nous plonger dans une ambiance bien inquiétante digne d’un jeu vidéo avant de se laisser emporter par les basses formant des loops infernaux.

Très rapidement, on rentre dans une bande-son de révolte et de colère bien contenue notamment lors des écoutes de « Drag [Crashed] » où retentit la voix alarmiste de Valentin Caulfield mettant en avant les conditions féministes entravées par cette foutue société patriarcale (« Souris, souris, souris, souris/C’est plus joli une fille qui sourit », s’exclame-t-elle) ou bien encore de « Pinking Shears » dénonçant les travers des sociétés occidentales. Mandy, Indiana réussit à semer le trouble à travers ces influences industrielles à travers des morceaux intenses et riches en tension comme « Injury Detail » avec de nombreux clins d’œil au fameux Mortal Kombat ou bien encore avec « The Driving Rain » et « 2 Stripe » idéaux pour les prochaines manifs.

Entre intermèdes bruitistes (« Mosaick ») et attaques frontaux (« Iron Maiden », « Peach Fuzz »), Mandy, Indiana offre une bande-son de révolte qui prendra de nouvelles proportions avec les solennels « (ノω)ノ :。・:*:・゚’★,。・:*:♪・゚’☆ (Crystal Aura Redux) » et « Sensitivity Training ». Avec i’ve seen a way absolument ténébreux et expérimental, le quatuor de Manchester sort de l’ordinaire avec un premier album placé sous le signe de la révolution selon leurs propres dires.

Note: 9/10

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